mercredi 16 décembre 2009

Une expo-vente qui a du panache!


Le coup d’envoi de cette 3e Expo-vente a débuté par le discours élogieux de madame Lili-Anne Tremblay, conseillère d’arrondissement. En effet, madame Tremblay a été fortement impressionnée par la qualité du travail de nos artistes et artisans.

L’Expo-vente a permis aux membres participants de faire connaître leur travail au grand public, d’échanger des idées entre artistes et artisans, vendre leurs œuvres et fraterniser entre eux.

Peinture, poterie, verre, photographie, vitrail, Inukshuk, bois, joaillerie, et mosaïque de verre ne demandaient qu’à attirer le regard des amoureux d’art.
Le salon s’est clôturé par un grand tirage et la lecture d’un hommage rédigé par le peintre Khodja Bechiri que vous pourrez lire ci-dessous.

À l’an prochain : c’est le souhait de l’ensemble des créateurs présents à cet événement que l’on peut qualifier d’annuel!


Impressions colorées
C’est avec délice que les artistes et les artisans ont savouré cette rencontre. L’échange fructueux des participants a permis de s’imprégner des techniques des autres. Les styles, les tendances picturales et le savoir-faire se bousculent pour embellir l’espace d’où émane cette belle vision du regard qu’est l’harmonie.
Dans cette belle composition d’une mosaïque de créateurs, l’esprit du visiteur s’attarde, le rêve s’installe, la muse danse, devient joyeuse et le temps s’arrête pour se reposer de sa marche éternelle.
Devant son chevalet, un artiste peintre aussi précis qu’un chirurgien manie son scalpel de peinture avec une extrême prudence pour ne pas rater l’opération colorée. Un autre peintre s’amuse avec les pinceaux en attendant avec la patience le chant mystérieux du tableau.
Et comment ne pas remarquer la vestale du patrimoine où le traîneau, la neige et l’habitation qui nous rappelle les beaux paysages lyriques d’antan de la belle province d’autrefois.
La flore (printanière) des quatre saisons abreuvée de la sève aquarelle exalte ses nuances dans le monde de la fluidité et de la transparence. Ah! et la pomme déjà croquée que chacun voudrait palper, voire caresser. Quelle maîtrise! L’auteur a pu rendre la matière tendre du fruit dans une texture aussi dure que le bois.
Le beau vitrail avec ses couleurs comme venues d’ailleurs attire le regard pour se prendre dans le temps et évoquer les belles années 30 et 40 de l’art déco et faire réveiller la nostalgie du passé.
De part et d’autre des lieux, l’art non conventionnel par son abstraction, ses recherches, sa démarche reste énigmatique. On essaye de se faire comprendre par le public d’un langage très peu compris, mais qui fait partie de notre temps : on doit en tenir compte.
Au centre de la salle, un autre univers, des pierres multicolores qui remontent depuis la genèse de la formation de la terre. Des bijoux variés et fantaisistes scintillent comme des étoiles de quoi faire vibrer d’une façon intense la gent féminine.
Certes et quoi encore les cailloux réputés pour être inertes se sont dotés d’un esprit et l’on pense au poète qui a dit : « objet inanimé, avez-vous une âme? »
Notre peintre animalier, blotti dans son coin, essaye d’être loin pour retenir sa faune pour ne pas déranger l’assistance.
Quel plaisir aussi de voire aussi une chose banale de la vie quotidienne se métamorphosée en objet magique et merveilleux à la fois.
On ne peut quitter les lieux sans être attiré par les senteurs agréables d’un petit jardin botanique.
Aussi loin qu’on remonte le cours du temps, l’art est lié à l’homme. Aussi loin qu’on remonte dans l’histoire, l’artiste n’a pas changé ses joies, ses peines, ses angoisses, difficultés de s’approvisionner et d’écouler ses produits.
Et comment oublier et ne pas se souvenir de l’auteur des iris qui n’a vendu qu’une seule toile dans la vie et pourtant aujourd’hui ses tableaux valent des millions de dollars?
Espérons que l’association Création Léonarts puisse trouver les moyens appropriés pour retenir et ne pas disperser ses créateurs.
Khodja Bechiri